Les danses de couple (Folk, Lindy Hop, Blues, Tango ou autre) présentent deux difficultés principales.

De un, il faut danser. J’ai essayé d’y échapper un petit moment, en me disant que tant que mes partenaires et moi y prenaient du plaisir, nul besoin de savoir danser tout seul - que “danser” était seulement accessible aux “danseurs” déjà capables de bouger gracieusement, avec tout leur corps, en musique - que c’était inutile et peut-être impossible. Mais maintenant, je suis convaincu que, pour mieux s’exprimer à deux, il faut être capable de s’exprimer tout seul et se donner un maximum de moyens en apprenant à utiliser l’instrument du danseur: son corps.

L’autre difficulté est la connexion: comment “guider” et “suivre”1; comment communiquer clairement ; comment choisir et guider un mouvement pour soi-même et pour ses partenaires ; comment comprendre et suivre les mouvements proposés. Et pour ça, j’ai longtemps cru que le répertoire des chorégraphies rythmiques et des figures associé à chaque danse spécifique était le moyen pour y arriver, et que cette deuxième difficulté avait peu de rapport avec la première. J’ai donc longtemps délaissé l’importance de savoir danser, pour mieux me focaliser sur cette fameuse connexion.

Depuis quelque temps, je me rends compte que je mettais la charrue avant les boeufs. On m’avait appris à trouver la connexion par certaines approximations. Des approximations qui marchent, certes, dans la limite de leurs possibilités. Des approximations qui me réconfortaient dans ma conviction qu’apprendre à danser était non-seulement au delà de mes capacités, mais aussi superflu à mes besoins pour la danse de couple. Des approximations qui me faisaient prendre des mauvaises habitudes qui allaient être doublement un obstacle: rendant d’autant plus difficile d’apprendre à bien danser, et rendant difficile de retrouver comment danser à deux sans les béquilles utilisées jusqu’alors.

J’ai maintenant appris et fait l’expérience qu’un corps qui sait danser, un corps connecté à lui-même et à la musique est bien plus en mesure de se connecter à un autre corps. Et la démarche pour se connecter à d’autres corps est une extension de la démarche pour se connecter à soi-même.

Dans ce post, j’aimerais explorer comment se focaliser sur la difficulté de Danser avec un grand “D” permet de résoudre en même temps la difficulté de la connexion, en introduisant la notion de connexion par l’intégrité du mouvement. Je souhaite par ailleurs expliquer pourquoi certaines des approximations de la connexion communément retenues (et forcément, toute pédagogie de la danse devra présenter des approximations et des simplifications) sont contreproductives, pour différentes raisons, dont celle de brider la capacité à danser avec un mouvement intègre.

Guider et suivre

Avant de regarder de plus près les approximations de la connexion communément utilisées, écartons déjà certains des problèmes avec les termes “guider” et “suivre”.

  • Ces termes peuvent induire en erreur, en donnant l’impression que la danse de couple implique qu’il y ait un rôle guideur·se et un rôle suiveur·se. (Je vois souvent des arguments contre certaines façon de danser à deux du type “oui, mais si ta connexion permet de danser à deux comme ça, il n’y a plus un·e suiveur·se et un·e guideur·se”). D’autres répartitions des responsabilités sont possibles, puisque dans certaines langues, ou certaines danses, on parle par exemple du rôle de l’homme et du rôle de la femme (termes autrement problématiques).
  • Ces termes induisent d’autant plus en erreur qu’un terme peut paraitre plutôt actif et qu’il faut apprendre (guider) et l’autre plutôt passif et qui va de soi (suivre). Lorsque le lion “suit” sa proie, il n’y a pas de rôle passif2. Dans le contexte genré de la danse de couple (et après avoir vu beaucoup de stages sur le “guidage” mais très peu sur le “suivage”), cette précision me semble importante.
  • D’autres métaphores existent aussi. Par exemple les notions d’initiateur/répondeur, de donneur/conservateur de mouvement, interviewer/interviewé, poseur de cadre/décorateur, choisisseur de sujet de conversation/partenaire de conversation.
  • En plus des différentes métaphores sur les rôles, le partage de ces rôles peut varier au cours d’une danse. Les rôles peuvent s’échanger, ou peuvent être partagés plus ou moins également par les deux danseurs.

La connexion par l’intégrité du mouvement ouvre des portes à une plus grande fluidité des rôles, mais ce n’est pas pour autant qu’elle empêche d’avoir un·e guideur·se et un·e suiveur·se qui se tiennent de façon presque obstinée à l’étymologie de leurs rôles.

Pour les paragraphes qui suivent, on va prendre cette version extrême, qui consiste en des mouvements initiés par un·e guideur·se avec une intention très claire pour le mouvement d’un·e suiveur·se, qu’il·elle choisit d’exécuter. En ce faisant, nous pourrons nous convaincre que la connexion par l’intégrité du mouvement se substitue aux autres approximations de la connexion, sans y perdre au change.

Qu’est-ce qu’on peut guider ou suivre?

Selon la danse, il y a des conventions variables sur la façon de bouger et de ce qu’il “convient” (ou non) de guider:

  • Des pas (ainsi que les rythmes et textures de ces pas, y compris la pulsation)
  • Des déplacements (qu’ils soient relatifs au couple ou à l’espace)
  • Des mouvements (internes ou externes) de la colonne vertébrale (avec une incidence plus ou moins forte sur le mouvement des autres membres)
  • Les attributs de la connexion physique (tonus, contrepoids, point(s) de connexion)
  • Des figures (un ensemble de déplacements conventionné).

Par exemple, en danses Folk, le “pas de base” est souvent peu varié (et donc peu guidé, hormis par ses textures et sa musicalité), les figures sont simples (et souvent guidées de façon un peu approximative), les attributs de la connexion varient peu, le mouvement de la colonne vertébrale est rarement existant. Les déplacements dans l’espace sont guidés (et en général identiques ou complémentaires) pour les deux danseurs.

En Lindy Hop, le pas sera suivi (ou non, particulièrement pour le rythme, en fonction de certaines figures spécifiques et des contraintes de la connexion à un moment donné) ; les déplacements d’un danseur par rapport à l’autre seront importants et souvent regroupés en termes de figures incorporant aussi des changements des attributs de connexion. Lorsque des mouvements de colonne se font, ils sont généralement suivis (notamment les mouvements de rotation contra-latérale du charleston).

En Blues, un peu comme en Tango, chaque pas, chaque déplacement, chaque mouvement de la colonne, et chaque attribut de connexion pourra être improvisé et guidé (même s’il existe de nombreuses différences de style de pas, mouvement et connexion entre ces danses).

Les formes de connexion

Nous pouvons maintenant passer aux moyens physiques qui permettent de guider et suivre - que j’appelle ici, un peu par abus de langage, “connexion” - en décrivant différentes approximations, ainsi que la fameuse connexion par l’intégrité du mouvement, tout en présentant leurs avantages et inconvénients.

Connexion par le cadre

Différentes danses ont des visions très différentes du rôle du cadre dans la connexion. Dans l’ensemble, le cadre est un maintien du haut du corps et des bras qui doit être “tenu” avec un certain tonus, et son rôle dans la connexion est de permettre la transmission du mouvement du “centre” (et ainsi des déplacements).

Avantages

  • Reconnecte les bras au buste et le buste au bassin.
  • Protège l’épaule (dans une certaine mesure).
  • Permet effectivement de sentir la position du centre.
  • Offre aux suiveur·se·s la possibilité de suivre en restant pile avec le cadre, avec les pied “suspendus” en dessous, en évitant la gymnastique cérébrale du “qu’est-ce que mes guideur·se·s veulent que je fasse”.

Inconvénients

  • Rien que le nom “cadre” est porteur de rigidité. Et l’excès de tonus étant l’ennemi du mouvement, ça limite…
  • Ce tonus bloque la colonne vertébrale et coupe l’intégrité du corps au niveau du bassin, masquant le rythme des pieds.
  • Ce tonus est superflu et introduit un effort et une contrainte inutile (aïe! les épaules le lendemain).
  • Ce tonus artificiel bloque la fluidité de la connexion, donnant aux partenaires l’impression qu’ils doivent s’appuyer un peu en arrière ou en avant pour se connecter.
  • La connexion est limitée dans sa dynamique, sans réel avantage en contrepartie.
  • L’inflexibilité du cadre encourage à falsifier avec les bras le guidage du déplacement et des pas.

Ce n’est pas qu’il faut abandonner le cadre ou le tonus: si on cherche à avoir une intégrité du corps, des bras jusqu’au sol, le cadre et le tonus viendront sans excès ni effort supplémentaire. De nombreux danseurs ont bien plus de cadre et de tonus qu’ils n’ont besoin, ou qu’ils ne croient avoir. Ils pourraient s’en défaire, tout en gagnant en qualité de connexion.

Connexion par les figures

Tous les cours de danse voient des figures, que ce soit des exercices en amont de l’improvisation, un prétexte à la visite d’éléments de danse plus fondamentaux, ou le but principal du cours. On passe alors souvent beaucoup d’énergie à clarifier comment guider et suivre (ou identifier?) ces figures, et comment distinguer le guidage/suivage entre figures similaires (ou exploiter les ressemblances).

On peut aussi utiliser ces figures comme raccourci de la connexion. Pas besoin de guider/suivre dans les grands détails, seulement de guider/suivre la figure proposée.

Avantages

  • Pour les guideur·se·s, l’effort est moins continu. On peut souvent entamer une figure et, une fois qu’elle a été correctement identifiée, attacher moins de précision à sa résolution. (C’est d’ailleurs pratique pour allouer des capacités mentales au choix de la figure suivante).
  • Pour les suiveur·se·s, plusieurs opportunités se présentent pour essayer de deviner la figure en cours. Une fois la figure correctement identifiée, il “suffit” d’exécuter.
  • Les figures étant souvent composées d’éléments constitutifs, on peut emmener à une vision plus complète de la connexion en examinant les ressemblances (par exemple entre différentes figures avec une rotation).
  • Lors d’éléments de connexion complexes, avec des mouvements différents des deux partenaires, il est plus simple d’enseigner ces mouvements et la conviction qu’ils sont faits pour marcher ensemble que d’aller dans le détail biomécanique de leur fonctionnement.

Inconvénients

  • Même lorsque les figures sont décomposées en leurs éléments constitutifs, l’approximation des figures conduit à une sorte de danse gesticulée ou télégraphiée: les guideur·se·s donnent des “signaux” qui doivent alors être interprétés et retraduits en danse par les suiveurs·se·s. Cela entraine un perte de nuance et de précision dans la connexion (et dans la danse).
  • Lorsque la connexion se réduit à des signaux, il n’est pas évident qu’il y a un avantage à donner ces signaux avec tout le corps plutôt qu’avec les bras ou les mains.
  • La possibilité de ne pas faire attention en permanence à son partenaire refroidit la danse. Il devient d’autant plus facile de danser chacun pour soi en se tenant la main plutôt que de danser ensemble.
  • Les guideur·se·s deviennent souvent des collectionneurs de figures, au dépens de progresser sur d’autres aspects.
  • Les suiveur·se·s culpabilisent à ne pas connaitre les figures proposées par des guideurs·se·s “plus avancé·e·s” (combien même ces figures seraient mal guidées et insuivables).

A nouveau, je ne souhaite pas rejeter intégralement les figures, mais d’identifier leurs limites lorsqu’on les utilise comme raccourci de connexion.

Connexion par l’intention

L’intention est une sorte de terme mystique qui veut tout et rien dire. Avant de faire un pas, il y a une intention de faire un pas. Et cette intention est tout à fait lisible par un·e suiveur·se expérimenté·e. En revanche, il n’est pas forcément clair comment lire cette intention, hormis par la pratique et l’expérience.

Avantages

  • Dans le meilleur des cas, l’intention se traduit dans l’organisation du corps, et dans tout le mouvement nécessaire à la réalisation de cette intention. Guider est aussi simple que d’avoir et réaliser une intention.
  • Dans le meilleur des cas, l’organisation du corps et le mouvement sont reçus et imités, instant par instant. Suivre ne passe pas par une forme de traduction mentale, ni de décalage, mais simplement par le corps.

Inconvénients

  • Si on pense que l’intention se communique magiquement par la pensée, on peut oublier qu’elle se communique biomécaniquement par le corps, sans avoir besoin de passer par l’étape “traduire mentalement l’intention”.
  • Lorsque l’intention pour le partenaire n’est pas un mouvement identique à l’intention pour soi-même, il n’y a pas de chemin clair pour mieux communiquer cette intention si on n’a pas d’autre vision de la connexion.
  • Lorsque les doutes viennent troubler l’intention, il peut être dur de s’en défaire. L’intention commence à dire “je vais guider quelque chose de compliqué” ou “J’ai pas confiance que mon intention est claire, et je rajoute un petit guidage avec le bras pour compenser”, ou encore “je ne sais pas quelle est mon intention”.
  • L’intention mène parfois directement à la réalisation. Mais tenir en tête une intention finale peut encourager à bruler des étapes ou ne pas prêter suffisamment d’attention à l’étape présente.

Connexion par l’intégrité du mouvement

Nous avons vu différents types d’approximations de la connexion. Elles ont chacune leur utilité mais aussi des limitations. Voyons à quoi ressemble une connexion sans approximation.

Lorsque le mouvement du corps est intègre et continu, toute l’organisation corporelle est affectée par chaque mouvement. Un mouvement de bras affecte la ceinture scapulaire, qui affecte la colonne vertébrale, qui affecte le bassin, qui affecte les jambes - et inversément.

En ayant entre nos mains les mains d’un·e partenaire au mouvement intègre, tout ce mouvement peut être perçu. Et les humains étant tous dotés de squelettes et biomécaniques relativement similaires, il est aisé de réagir avec un mouvement relativement similaire3. Guider devient alors effectuer clairement un mouvement. Suivre devient réagir à la biomécanique du mouvement guidé avec sa propre biomécanique.

On peut ajouter des nuances à cette connexion. Par exemple, on peut isoler un mouvement pour qu’il ne soit pas perceptible. On peut créer un mouvement qui est perceptible mais qui ne propose pas directement l’autre à l’imiter. On peut même jouer avec les conséquences de la biomécanique en effectuant des mouvements qui proposent des réponses plutôt dissimilaires (par exemple, le swingout en Lindy Hop ou les ochos en Tango).

Avantages

  • La variété de mouvements guidables est infinie, puisqu’elle n’est pas limitée par un ensemble fini de signaux.
  • L’acte de guider et de suivre est aussi simple (ou complexe) que l’acte de danser: il est plus simple d’indiquer qu’on fait un pas en avant en faisant un pas en avant intègre que de faire un pas en avant non-intègre tout en simulant avec les bras ce qui se serait passé si le mouvement avait été intègre.
  • L’attention au sein du couple est complète puisqu’à tout moment il y a perception du corps de l’autre et de son mouvement.
  • Pour autant que le mouvement d’un corps est lisible, suivre ce mouvement avec un autre corps est chose aisée.
  • Le peu de tonus et d’imposition du mouvement nécessités par cette forme de connexion ouvrent facilement les portes à des métaphores plus fluides du guidage/suivage.

Inconvénients

  • Apprendre à danser avec un corps intègre prend du temps (et de l’effort - mais pas forcément beaucoup plus qu’avec les approximations).
  • L’intimité introduite par une danse en connexion complète et totale peut être intimidante/non-désirée.
  • Un corps avec une capacité de mouvement intègre limitée sera limité dans sa capacité à guider et à suivre (mais pour les deux rôles, il est possible de s’adapter aux capacités de nos partenaires et éviter de les mettre en difficulté).

L’intégrité du mouvement implique la présence de trois avantages supplémentaires. Leur absence est d’ailleurs citée ci-dessus dans plusieurs des inconvénients des autres métaphores de la connexion.

  1. On danse avec moins de tonus. Danser avec une intégrité corporelle demande un tonus nécessaire et suffisant4 qui est souvent inférieur à ce qu’on pense. Lorsqu’on danse avec trop de tonus, on bloque non seulement le mouvement, mais aussi sa lisibilité.
  2. On ne guide pas avec les bras (ou pas plus avec les bras que toute autre partie du corps). Comment espérer simuler avec le bras le mouvement d’un corps entier? Et pourquoi faire l’effort d’apprendre cette simulation quand il suffit de bouger le corps lui-même?
  3. Guider et suivre ne se fait pas par l’intermédiaire de signaux ou toute autre forme de représentation mentale. Nul besoin d’effectuer une traduction dans sa tête pour communiquer une intention, puisque la connexion devient une connexion physique, régie par la biomécanique du corps humain. (Ce qui n’empêche pas, pour travailler la connexion, de remarquer en temps réel certains aspects du mouvement de l’autre, notamment les mouvements de la colonne vertébrale et du bassin.)

Quelle connexion choisir ?

Les connexions par le cadre, les figures et l’intention sont des approximations, des sortes de substitutions, presque comme si c’est ce à quoi on était limité en attendait de savoir danser.

Au contraire, la connexion par l’intégrité du corps et du mouvement n’approxime pas, ne substitue rien, laissant la danse et le mouvement de chaque partenaire parler d’eux-mêmes. Elle est respectueuse du corps de chaque partenaire tout en permettant l’émergence d’une danse à deux qui est plus que la somme de ses composants. Elle ouvre les portes à une grande liberté dans la danse de couple, sans pour autant sacrifier la possibilité de guider et suivre avec la précision d’une pièce d’horlogerie.

Même lorsque nous nous trouvons dans l’obligation d’utiliser ou enseigner d’autres approximations, il ne faudrait pas perdre de vue que la façon la plus simple (mais pas forcément la plus facile) de se connecter à l’autre est d’abord de se connecter à soi-même - ni que certaines des approximations de la connections entravent directement la connexion à soi-même - et donc à nos partenaires.

Comment apprendre (ou enseigner) à danser de façon intègre ?

Voilà un sujet pour un autre jour. Ou des sujets. En vrac:

  • Danse solo (pour réintégrer les bras dans le corps, et pour reconnecter le haut au bas)
  • Travail sur les alignements (étirement de la colonne vertébrale entre la cage thoracique et le bassin lors de différentes formes de marche)
  • Travail sur l’axe et la posture (ressenti de la stabilité lorsque le corps est en équilibre sur une tête de fémur, élimination de tonus inutile)
  • Travail sur le bassin (pour reconnecter le haut et le bas, pour sentir l’utilisation du plancher pelvien lors du changement d’axe)
  • Travail sur le plié (pour reconnecter le sol au bassin et le bassin à la colonne)
  • Travail sur la ceinture scapulaire (pour reconnecter les bras au reste du corps)
  • Travail sur la proprioception de soi même et de l’autre, notamment en entrainant sa capacité à percevoir les têtes de fémur (position de l’axe) et du sacrum (source de mouvement de la colonne) de l’autre

Différentes modalités de travail corporel peuvent d’ailleurs être d’une grande aide dans cette démarche: la méthode Franklin, la technique Alexander, la méthode Feldenkrais, le yoga, etc. Certains stages de danse sont aussi pensés dans cette démarche, notamment les stages Dancemode avec Brenda Russell et Catherine Palmier.

En résumé

Danser à deux c’est simple, mais difficile - compliquer la chose avec des approximations de la connexion peut être contre-productif - il suffit de se connecter au travers de notre danse, au travers de l’intégrité de notre corps et de notre mouvement.

Si tu pense que cet article contient beaucoup de mots, tu seras ravi·e d’apprendre que je propose des cours particuliers.

  1. Par abus de langage (ou simplification), je restreins dans ce post le terme “connexion” au sens “moyen qui permet le partenariat en danse de couple (dont le “guidage/suivage”) de se faire”. 

  2. Il va de soi qu’il ne convient ni de penser ni de traiter ses partenaires de danse comme des proies. 

  3. Modulo le maintien des points de connexion, ce qui permettra de distinguer, par exemple, entre la proposition d’un mouvement parallèle et d’un mouvement symétrique des partenaires. 

  4. Lorsqu’on rencontre l’idée qu’on peut danser avec moins de tonus, on peut avoir tendance à partir à l’extrême inverse. Danser avec trop peu de tonus, ou ne faire que des mouvements qui nécessitent peu de tonus, c’est pas top non plus.